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Le marché de Kankan (1912)

Case de M'Bemba Alpha Kabiné Kaba

Enceinte de Serefoula

Marché Dibida de Kankan

Cour de M'Bembakoro

Entree de Djinkono

Situé à quelque 600 km de Conakry aux abords du grand fleuve « le Milo », un affluent de la rive droite du Niger, navigable jusqu’au confluent, Kankan est une grande métropole commerciale qui représentait jadis un carrefour d’échange commercial entre les caravanes venues du Sud et celles du Nord de l’Afrique. À en croire les historiens, la ville fût probablement, fondée au XVIIe siècle par les Maninkamory. Ensuite, Kankan passera quelques décennies plus tard sous la commande des représentants de la famille Kaba qui se considèrent pratiquement comme investis du pouvoir divin. Mais, ceux-ci avaient été devancés au trône par Dougoutigui, (Chef du village) qui, selon le livre « La Guinée, Aujourd’hui » avait reçu le Français René Caillée sur une peau de bête quelques années plutôt. Mais le règne des Kaba sera précipité en 1881 par l’Empereur de Wassoulou, l’Almamy Samory Touré. La puissance de ce dernier aurait été sous-estimée par le roi de Batè, territoire s’étendant à l’Ouest du Milo jusqu’au Niger. Samory lui-même sera éclipsé par l’armée française dirigée alors par le Colonel Archinard. Toutes choses qui permettront enfin aux Kaba d’être rétablis dans leur pouvoir.

 

Une visite rendue au Soti Kèmo (le chef du village ; Ndlr) dans la soirée du mardi 12 juillet nous a permis de comprendre à travers son porte-parole, les noms des quatre familles qui se sont installées les premières à Kankan. D’où l’appellation Kankan Daanaani (les quatre rentrées de Kankan, Ndlr). « Il y a quatre familles qui ont été les toutes premières parmi celles qui se sont installés à Kankan : Kabada, Timboda, Salamanida, Banankoroda. Deux personnalités sont déléguées dans chacune de ses familles autochtones de Kankan pour servir de conseillers à Soti Kèmo...

 

Nouveaux concurrents dans le commerce

 

Si le commerce, dans cette région de la savane guinéenne, était complètement dominé par les Malinkés, aujourd’hui, la situation est toute autre. Depuis plusieurs années, ces derniers sont fortement concurrencés par les Peuls établis, aussi bien au centre-ville qu’à la périphérie... Mais qu’à cela ne tienne Kankan continue d’occuper sa place de plaque tournante entre les produits du Sud et du Nord. Il suffit de visiter le grand marché d’un style architectural classique, que dis-je, du temps colonial, pour s’en rendre compte. Ici, les étals qui entourent le marché principal ainsi que celui aux poissons sont détenus surtout par les Malinkés et les Peuls. « Ici, nous vivons en communion total avec toutes les communautés », confie un vieillard à la petite barbiche blanche, rencontré à quelques encablures de la place de l’indépendance...

 

Cohabitation sereine entre les Communautés religieuses

 

Les Musulmans et Chrétiens cohabitent sereinement dans la ville même si ces derniers sont minoritaires. On peut y constater une grande mosquée dont la Cour est plantée de grands arbres qui donnent de la fraîcheur aux lieux. Également une grande église évangélique et catholique en fait une parfaite illustration.

 

« Apprenez tout sur Kankan » par Toton You

Guinée Culture (http://www.guinee-culture.org/)

Ville de Kankan

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